Je ne compte plus le nombre de fois ou je me suis posée cette lancinante question qui gangrénait mon esprit. Comment devenir un médium digne du don qui était le mien ? En effet, pendant des décennies, j’ai lutté contre cette capacité que j’avais catalogué dans la catégorie de l’hyper-sensibilité, mais les circonstances ou plutôt la providence s’était chargée de me faire comprendre que je ne devais plus lutter contre cette évidence.
Les obstacles mentaux liés à la médiumnité
Quand un don de médiumnité s’épanouit dès l’enfance, le chemin semble plus facile. Tel fut le premier crédo contre lequel j’ai du lutter. D’ailleurs, Je pensais partir perdante ou du moins avec un lourd handicap et pourtant, mes expériences d’une vie difficile allaient devenir mes plus fidèles alliés. D’ailleurs un des oracles du Dalai Lama a découvert son don à l’age de 42 ans.
Puis, quelques années après mon expérience de mort imminente (EMI), j’ai enfin compris le sens du message qui m’avait été délivré à ce moment -là. « tu as appris jusqu’à maintenant, mais ta vraie vie commence maintenant »
Ma 2ème épreuve en tant que médium
Le deuxième obstacle et non des moindres fut mon passé avec mon père. Doté de dons certains, celui-ci les avait mis au service de sa propre personne. En effet, pendant des années, j’ai été le témoin de ce qu’il ne fallait surtout pas faire en médiumnité et magnétisme ; manipulation , mensonge, dépendance psychologique. J’ai donc vécu avec un farouche déni chevillé au corps même si je continuais à vivre des manifestations médiumniques.
Le lâcher prise et l’acceptation
Enfin, le troisième obstacle peut sembler déroutant voire perturbant. Accepter de lâcher prise, de renoncer à tout contrôler. Dur combat pour moi qui avait toujours contrôler chaque étape de mon existence comme on programme un ordinateur.
TU ME FAIS PEUR !!!!
On connait tous les préjugés qui accompagne la vie d’un médium : de l’escroc assoiffé de célébrité, en passant par le manipulateur, genre mentaliste déguisé en médium, la sorcière etc……Par conséquent, je savais que j’allais trainer ce genre de casseroles derrière moi mais je ne m’attendais pas à ajouter la peur à la longue liste de préjugés : j’ai perdu l’amitié d’un proche qui avait peur de moi . Ce fut une période dure pour moi.
Es-tu mon ami ou mon ennemi ?
Pour Saint Augustin ou Bouddha, le doute est un processus spirituel normal et nécessaire mais dans mon cas il était devenu un ami quelquefois encombrant « Suis-je douée ? Le chemin que je prends est – il le bon ? »
Dans les moments de fatigue extrème, naturellement il revenait à la charge, déterminé à pourrir mes choix de vie et tenter de fragiliser mes convictions.
Je ne suis pas Avenger je suis médium !
De plus, la publicité racoleuse qui pullule sur internet et les séries américaines sur la médiumnité nous donne une image aux antipodes de ce que sont véritablement les médiums. Nous n’avons aucun pouvoir, je dis bien aucun !!!. Nous avons un don, une capacité, une faculté.
Nous n’avons pas la capacité de faire revenir l’amour !!!!!! Le premier devoir d’un médium est de respecter le libre arbitre. Il est une loi fondamentale de l’univers alors pourquoi l’homme qui se dit spirituel irait contre cette loi divine.
La vie d’un médium n’est pas un chemin parsemé de roses
En général les médiums ont un parcours de vie douloureux. Pour bon nombre d’entre eux la vie n’a pas été tendre mais ils ont en eux une capacité de résilience qui leur permet de faire « prospérer » leur don. Ils comprennent mieux que quiconque l’importance des mots. La médiumnité engendre de grandes responsabilités et ils en ont conscience.
Une discipline de fer
Faire une lecture d’un tirage de cartes demande une concentration maximale et naturellement nous dépensons énormément d’énergie ! Chaque consultation est une épreuve de force et nous avons besoin d’etre au mieux de notre forme pour pouvoir répondre aux questions posées (la première fois que j’ai fait une voyance directe, j’ai dormi 12 heures d’affilées !!)
Un médium épuisé ne peut pas établir de connexion
Très peu de médiums osent avouer cette exigence de vie. Nous pouvons rester des jours sans faire de tirages de cartes : il est impossible de se connecter si on est malade ou fatigué
Une hygiène mentale est également indispensable, personnellement je pratique la méditation et le yoga car un des dangers qui menace le médium est la perte de contrôle de ses émotions qui peut conduire à des troubles psychologiques voire psychiatriques. Cela peut arriver aisément et nous devons rester vigilant constamment.
Mon éthique en tant que médium
L’humilité est la base de l’éthique du médium. Cela peut paraitre moralisateur et pourtant c’est du vécu…………On peut être tenté de croire que l’on est spécial surtout si le bouche à oreille fonctionne. Et très vite l’orgueil pointe le bout de son nez et là vous vous perdez dans les méandres d’une pseudo spiritualité et vous n’acceptez plus ni les remarques ni les remises en cause. Mon père développa ce travers, l’orgueil l’a complètement aveuglé. Il a fini manipulé par des entités négatives qui l’ont conduit à la mort.
Nous ne devons pas oublier que nous sommes juste des humains au service d’autres humains